Action du SETCA après les propos de Georges-Louis Bouchez

La Province/Sudinfo

Manifestation «rouge» au gala de Georges-Louis Bouchez: «Ses propos provocateurs ont nécessité la mobilisation de 23 policiers» réagit la Ville de Mons

Vendredi, lors du gala Mons en Mieux, Georges-Louis Bouchez a fini avec un œuf sur son costume. Le lendemain, le chef de file libéral se demandait si le bourgmestre PS de Mons avait autorisé la manifestation… Nicolas Martin lui répond.

Mardi dernier, lors du conseil communal de Mons, Georges-Louis Bouchez a fini par comparer les syndicats, les mutuelles à des organisations du sud de l’Italie. Concrètement, il faisait une comparaison avec les organisations mafieuses mais sans jamais utiliser ce mot directement. Résultat des courses, vendredi soir, lors de la soirée de gala Mons en Mieux au Lotto Mons Expo, le libéral s’est retrouvé face à une petite centaine de manifestants rouges venus de toute la Wallonie. La police était sur place. Et le chef de file libéral a fini avec un œuf sur son costume.

Le lendemain, Georges-Louis Bouchez expliquait que des actions allaient être entamées. Il s’interrogeait également sur l’autorisation de la manifestation. Pour lui, soit le mouvement n’était pas autorisé et la police aurait dû disperser les manifestants, soit le mouvement était autorisé. Il se demandait alors pourquoi un bourgmestre socialiste autorisait une manifestation politique de la sorte sur son territoire.

Nicolas Martin lui répond. « En démocratie, les rassemblements sont autorisés lorsqu’il n’y a pas de danger pour l’ordre public. Ce rassemblement syndical était donc évidemment autorisé. La police avait été mobilisée, à la demande du bourgmestre, pour gérer les événements et éviter tout débordement », précise la Ville de Mons dans un communiqué.

« 9 policiers ont été mobilisés dès le début du rassemblement. Ils ont ensuite été rejoints par 14 autres policiers. Au total, ce sont donc 23 policiers qui ont été mobilisés, un effectif plus que largement suffisant pour une manifestation sans incident. »

Les recommandations de la police

« M. Bouchez a effectivement été touché par un jet d’œuf sur son costume. S’il avait tenu compte des recommandations de la police, il n’en aurait rien été : il lui suffisait en effet de passer par l’une des nombreuses autres portes de Mons Expo. Il a refusé et préféré la confrontation avec les syndicalistes »

Et de poursuivre : « Les propos provocateurs de M. Bouchez et les réactions qu’ils ont générées ont donc nécessité la mobilisation de plus d’une vingtaine d’hommes durant deux heures, avec les coûts y afférents pour les contribuables montois. »

Une réponse qui sidère Georges-Louis Bouchez. Il explique qu’il n’est pas le seul à avoir reçu des œufs. « Si je comprends bien, cela ne dérange pas le bourgmestre de voir plus de 600 personnes insultées, avec des fumigènes, des œufs lancés. Certaines personnes n’ont pas osé entrer et sont reparties. D’autres ont également reçu des œufs. »

Le libéral montois affirme que des plaintes seront déposées et que le parlement fédéral sera interpellé. « Et donc, si des jets d’œuf ne sont pas des actes violents, si des jets d’œuf sont autorisés, cela veut dire quoi ? Qu’au prochain conseil, je peux accueillir les membres du collège avec des œufs ? Je ne pense pas que ce sera autorisé… »

TéléMB

Action du SETCA après les propos de Georges-Louis Bouchez

Après les propos polémiques tenus par Georges-Louis Bouchez en conseil communal montois, le SETCA a réagi. Les syndiqués wallons s’étaient rassemblés devant l’entrée du souper de gala tenu par le politicien ce vendredi soir. L’objectif : réserver un comité d’accueil aux participants.

C’est sous les sifflets que tous les convives au souper de Georges-Louis Bouchez sont accueillis. Un accueil voulu et désiré par les syndicats, en réponse aux propos de l’hôte du soir.

Une action qui se tenait surtout en réaction au conseil communal et des accusations que dénoncent les syndicats.

Un président de parti qui, arrivé sous bonne escorte à son souper de gala, condamne les actes.

Deux sons de cloche, deux visions de la société qui continueront encore et toujours de s’affronter.