Sécurité d’emploi et conditions de travail et salariale  obtenus  des organisations syndicales dans le projet HELORA

La DH Mons :

La Setca-FGTB enthousiaste quant à l’emploi du projet hospitalier d’Helora

De nombreux points en matière d’emploi ont été abordés ce matin, six mois après le début des négociations.

L’important projet du tout nouveau réseau hospitalier Helora a fait couler beaucoup d’encres depuis son annonce. Des interrogations surviennent notamment au niveau de la localisation de ce futur hôpital ainsi que sur les emplois liés à cette fusion du groupe Jolimont et Ambroise Paré. Patrick Salvi, secrétaire général de la Setca-FGTB pour la région de Mons-Borinage, est revenu sur ce dernier volet ce jeudi matin lors d’une conférence de presse.

Opposé aux précédents projets de fusion des groupes hospitaliers, Patrick Salvi se montre désormais enthousiaste sur ce nouveau projet. Il a d’ailleurs tenu à rassurer les nombreux travailleurs du secteur. “Dans le passé, nous ne disposions pas de garantie en matière d’emploi. Pour cette raison, je m’étais opposé au projet de fusion. J’avais, à l’époque, proposé de créer une asbl en y intégrant les services garantissant l’emploi mais je ne l’ai pas obtenue. Je ne voulais donc pas de ce projet”, explique Patrick Salvi.

La donne est désormais complètement différente pour le dossier Helora, de quoi rassurer Patrick Salvi. “Notre première exigence était de garantir l’emploi. Certaines rumeurs rapportaient qu’aucun document n’avait été signé en ce sens mais c’est faux. Un document circule en ce moment même pour être signé par l’ensemble des syndicats et de la direction du réseau hospitalier Helora. Toutes les garanties salariales, de recrutement et en termes d’emploi y sont retranscrites”, poursuit Patrick Salvi.

Le deuxième objectif de la Steca-FGTB était de garantir les mêmes conditions salariales pour les travailleurs. Cela a également été obtenu. Concrètement, les travailleurs, qu’ils soient statutaires ou contractuels, garderont leur salaire, leurs années d’ancienneté, leurs avantages (comme les chèques repas, écochèques, etc) et leur avantage sur les consultations.

Peu importe le statut du travailleur, il gardera son sac à dos. Aucun nouveau contrat ne sera d’ailleurs signé puisqu’il gardera exactement les avantages et le salaire qu’il percevait précédemment. Le seul bémol de cette fusion survient au niveau des travailleurs frontaliers”, confie Patrick Salvi. “Un arrêté royal remet en question ce statut. Malheureusement, à notre niveau de pouvoir, nous ne pouvons rien faire. Tout repose sur la décision du ministre. Si nous pouvons obtenir une dérogation pour aider les 250 travailleurs frontaliers, nous le ferons mais rien n’est garanti à ce niveau-là. 

Un autre point avait de quoi réjouir la Setca. La fusion des hôpitaux permettra en effet de disposer de services complets pour venir en aide aux patients. Ces services seront par la même occasion optimalisés. “S’il y a un regroupement des différents groupes hospitaliers, c’est également pour garantir l’ensemble des services aux patients”, confirme Patrick Salvi. “Je ne trouve pas normal, par exemple, d’être obligé de se rendre à La Louvière pour disposer du service cardiologie. Deux services sont agréés à Jolimont et à Tivoli alors que nous n’en avons pas dans la région de Mons-Borinage. Cette fusion permettra de combler ce manque. ”

Annoncée pour janvier 2023, la fusion sera finalement reportée au mois d’avril ou de juillet en fonction de l’avancée des négociations. Différents aspects techniques sont en effet encore sur la table. Un point concernant le conseil d’entreprise d’Helora doit également être abordé. La volonté est de garder les délégués syndicaux des différentes implantations en attendant les élections de 2024.

Le site Géothermia privilégié

La localisation du site, point qui divise principalement les politiques, a également été abordée. “Je ne suis pas décideur sur ce point mais je pense qu’il serait plus judicieux d’implanter le nouvel hôpital sur le site de Géothermia. La circulation est déjà saturée du côté de Jemappes alors que Géothermia se situe en bordure d’autoroute. Il serait donc mieux pour les travailleurs et les patients que ce site soit privilégié. Des discussions avec l’IDEA vont peut-être avoir lieu pour obtenir l’autorisation d’y implanter un hôpital”, conclut Patrick Salvi.

Pour rappel, le logipôle non médical sera implanté sur le site de Géothermia et sera vecteur d’emplois. Le logipôle médical sera quant à lui situé dans la région du Centre. La structure du logipôle sera publique et le gage que l’emploi public continuera d’exister au sein du futur réseau hospitalier.

Florian Ducobu

TéléMB

Helora – Les craintes du personnel apaisées

Dernière ligne droite avant la fusion pour HELORA. A quelques semaines d’entrer dans la phase concrète de ce rapprochement, les inquiétudes gagnent le personnel. Ce matin, Patrick Salvi, le secrétaire régional du SETCa s’est voulu rassurant : les organisations syndicales ont obtenu les apaisements quant au maintien du volume de l’emploi et des avantages accordés aux travailleurs dans leurs structures respectives. 

C’est une fusion hospitalière d’une ampleur inédite, il est donc logique qu’elle suscite bon nombre d’inquiétudes. A l’aube de sa réalisation, les derniers détails peuvent effrayer les travailleurs des sites d’Ambroise Paré et du CHR, quant à la crainte d’éventuels doublons qui provoqueraient une rationalisation ou de la suppression de leurs avantages. Pour fournir tous les apaisements, et faire taire les mauvaises langues, les deux directions ont co-signé avec les représentants du personnel un document où il s ‘engagent par rapport à leur personnel.

C’est ainsi que tous les travailleurs emmèneront dans leur sac à dos tous leurs jours de congé, chèques repas, salaires, bref les avantages légaux et extra légaux acquis dans leurs hôpitaux respectifs.La fusion sera effective d’ici quelques semaine, mois au plus tard. Rendu légalement obligatoire, le rapprochement est soutenu par le syndicat des employés aujourd’hui, ce qui n’a pas toujours été le cas.

Le diable se cache dans les détails, et il en reste un conséquent. Le nouvel écrin qui abritera Helora devrait être construit à Jemappes. Des voix se sont déjà fait entendre pour suggérer un rapprochement avec le futur emplacement du logipole, sur le site de géothermia, un endroit peut-être stratégique.

Deux organisations syndicales n’ont pas encore contre signé la déclaration de la direction d’Helora et menacent d’une grève le 14 décembre prochain.

La Province/Sudinfo

Ambroise Paré à Mons: «Nous avons obtenu des garanties pour les travailleurs»

Les hôpitaux du groupe Jolimont et le CHU Ambroise Paré veulent fusionner et créer un nouvel hôpital à Jemappes. Une situation qui inquiète certains travailleurs. Patrick Salvi, du SETCa, les rassure.

Dans quelques mois, le projet Helora sera lancé. Ce nouveau réseau hospitalier regroupera le groupe Jolimont, l’hôpital Tivoli et le CHU Ambroise Paré. Jolimont et Ambroise Paré vont même aller plus loin et veulent fusionner, avec la création d’un nouvel hôpital prévu à Jemappes.

Une fusion qui aura évidemment des conséquences pour les travailleurs des trois sites de Mons-Borinage (Warquignies, Saint-Joseph et Ambroise Paré). Certains vont passer du secteur public (Ambroise Paré) au secteur privé (Helora). D’autres, par contre, qui travailleront pour le nouveau logipôle (il regroupera une série de services non-médicaux : buanderie, laveries…), vont faire le chemin inverse. Car ce logipôle sera géré par une intercommunale.

Un document écrit

Patrick Salvi a décidé de faire le point ce jeudi sur l’avancée des discussions. Premièrement, le secrétaire régional du SETCa explique soutenir ce projet de fusion. « Les santés financières d’Ambroise Paré et du CHR ne sont pas très bonnes. Ce serait donc irresponsable de ne pas entrer dans ce nouveau réseau. Chacun pourra y mettre en commun ses moyens financiers et humains », résume-t-il. « Ce projet est aussi porteur pour la région, notamment économiquement, et pour les travailleurs. La région de Mons-Borinage manque en plus de certains services. Les gens doivent parfois parcourir de nombreux kilomètres pour être pris en charge dans des domaines précis. Bénéficier d’une grosse structure doit permettre d’avoir des services complets et de ne plus envoyer la population aux quatre coins du pays. »

Concernant les négociations, Patrick Salvi est aussi très positif. « Nous avons obtenu des garanties. Nous avons reçu un engagement par écrit de la direction d’Helora qui assure une sauvegarde de l’emploi et des avantages extralégaux aux travailleurs. Ancienneté, primes, chèques-repas… : tout sera maintenu. Les travailleurs ne devront pas signer de nouveau contrat de travail. »

Travailleurs rassurés ?

Le secrétaire régional du SETCa note toutefois un bémol : « Une nouvelle loi est sur la table concernant le statut des travailleurs frontaliers (environ 250 personnes concernées pour Helora). Cet élément nous dépasse et dépend du gouvernement fédéral mais nous espérons qu’une solution sera trouvée. »

Les négociations abordent aussi la question de la concertation sociale. « À partir de mai 2024 et des nouvelles élections sociales, les trois sites de Mons-Borinage seront regroupés au sein d’un unique conseil d’entreprise. Mais entre-temps, qu’allons-nous faire ? Concrètement, les membres des comités de concertation d’Ambroise Paré siégeront dans les conseils d’entreprise du CHR. »

Patrick Salvi est donc plutôt confiant pour la suite. « Nous ne sommes pas encore arrivés au bout des discussions, il reste encore quelques questions techniques à régler mais on peut d’ores et déjà rassurer les travailleurs », conclut-il.

Nicolas Erculiani