Cela fait les gros titres depuis des mois. C’est au cœur des préoccupations quotidiennes de tout un chacun. On ne parle que de cela partout : la flambée des prix. Les gens ne s’en sortent plus, ils ne peuvent plus suivre, ils ne peuvent plus vivre décemment. Jusqu’à présent, les seules réponses apportées par le gouvernement ont été des mesures d’urgence, des mesures sparadraps décidées plic-ploc pour tenter de freiner l’hémorragie du pouvoir d’achat. Mais ces mesures ne sont et ne seront pas suffisantes. Il y a aujourd’hui urgence, une urgence vitale! Il est temps de se bouger au niveau gouvernemental et patronal.
Nous exigeons :
- une extension du tarif social aux revenus moyens, ce qui nécessite une augmentation de l’enveloppe budgétaire
- la fixation d’un prix maximum pour l’énergie (revenons aux prix qui étaient en vigueur avant la crise ukrainienne)
- la fixation d’un prix maximum pour des produits de base (pain, lait, eau, produits d’hygiène, …)
- de meilleurs remboursements des frais de transport domicile-lieu de travail et des frais de transport sur ordre de l’employeur
- un paquet minimum de droit d’accès à l’énergie.
- de rendre impossible toute coupure d’électricité et de gaz pour les personnes en défaut de paiement
- de se réapproprier notre énergie : il faut produire sur notre territoire. La gestion des prix n’est possible que si c’est une entreprise publique qui gère notre énergie.
- Une taxation des surprofits des entreprises énergétiques mais aussi des entreprises qui bénéficient de la crise. On cite souvent le chiffre de €5 milliards comme montant minimal des surprofits. La Belgique compte environ €4,5 millions de ménage. Faites le calcul! Si l’on octroie ces surprofits à chaque ménage, cela signifie une réduction de facture de 1.000 euros par ménage par an.
- Bloquer la TVA à 6% de manière définitive (le projet de réforme fiscale prévoit un retour en arrière à 9 et 21 %, respectivement pour l’électricité et le gaz)
- Si des mesures de soutien aux entreprises sont mises en place (de type chômage économique « crise énergétique »), il n’est pas question que les travailleurs soient les dindons de la farce, comme cela a été le cas lors de la crise Covid (nous exigeons le maintien des salaires nets, un précompte libératoire pour l’allocation de chômage , une assimilation des périodes chômées pour les vacances annuelles et pécule de vacances)
- Des négociations salariales libres
- plus que jamais, l’indexation des salaires et des allocations sociales reste essentielle et doit être renforcée pour coller à la réalité de l’inflation.
- Une répartition rapide de la totalité de l’enveloppe bien-être
Ces mesures auront bien évidemment un coût pour l’Etat. Inutile de dire que cet argent, à terme, ne pourra pas être à charge des travailleurs et allocataires sociaux. A l’aube d’une réforme fiscale, cet élément est essentiel dans l’équation !
Il est minuit moins le quart avant l’hécatombe. Nous voulons vivre et non survivre. Si le gouvernement ne l’a pas encore compris, nous lui ferons entendre raison le 21/09. Stop aux mesures sparadraps. Nous voulons des solutions durables et pérennes pour garantir notre pouvoir d’achat.
UN VRAI PACTE SOCIO-ÉCOLOGIQUE !