Extrême droite

LA FACE CACHÉE DE L’EXTRÊME DROITE


Si vous avez suivi l’actualité de près cette semaine, vous aurez pu constater que les syndicats n’étaient pas les seuls à critiquer les mesures sur l’énergie du gouvernement Vivaldi. Le Vlaams Belang, parti d’extrême droite, défend à présent lui aussi un abaissement définitif de la TVA sur l’électricité et le gaz.
Bonne nouvelle ou pas?


Ce n’est pas la première fois qu’ils prennent les mêmes positions que nous. Ces dernières années, ils tentent de plus en plus souvent de se présenter comme un parti social qui défend les intérêts des gens. Tout comme les syndicats, l’extrême droite illustre ce que devrait être la société. Mais nos modèles sont opposés en tous points.

À la fin de l’année dernière, le Vlaams Belang a ainsi déposé un projet de loi visant à doter les syndicats d’une personnalité juridique. Cela peut sembler anodin, mais une telle proposition est une attaque en règle contre la liberté syndicale et les droits syndicaux, qui nous permettent de défendre les travailleurs.

Cela signifierait que lorsque les syndicats commettent une « faute» au sens du droit civil ou pénal, il pourrait s’ensuivre une sanction excluant les syndicats de la concertation sociale. En bref : plus de syndicats, plus de représentation des travailleurs. Et plus d’avancées pour les travailleurs. Les syndicats deviendraient également responsables des actes de leurs membres.
Lorsque, comme la FGTB, vous représentez 1,5 million de membres, une « faute» est donc vite trouvée. Celui qui veut battre son chien trouve toujours un motif et un bâton.

Même le Conseil d’État (organe consultatif et juridictionnel spécial prévu par la Constitution) affirme que l’exercice de la liberté syndicale est garanti au niveau national, mais aussi au-delà des frontières . Toute mesure qui y ferait obstacle, directement ou indirectement, est interdite.
Comme nous le savons, les libertés syndicales sont de plus en plus mises sous pression. C’est une évolution dangereuse.

La proposition du Vlaams Belang ne nous surprend donc pas. Les partis d’extrême droite prônent une société autoritaire et épousent clairement les thèses du fascisme. Une société où les droits laissent la place à des privilèges réservés au « peuple élu, choisi ». Lorsqu’ils adoptent des positions plutôt de gauche, ce n’est qu’une façade pour rendre leur racisme acceptable.

Jamais l’extrême droite ne défendra la solidarité et le mieux-être pour tous. Ils veulent entraver les syndicats parce que nous luttons pour les droits démocratiques et défendons tout le monde. Nous voulons des réponses collectives et solidaires. Ce n’est pas parce que nous avons parfois les mêmes critiques, voire la même position (comme la réduction de la TVA) que nos visions du monde ne restent pas opposées.

Ne vous y trompez pas : tout comme nous voulons rejeter et combattre l’extrême droite, l’extrême droite veut rejeter et combattre les syndicats et donc les travailleurs.

Nous continuons de lutter pour une société se fondant sur la solidarité entre actifs et non actifs, Belges et personnes issues de l’immigration, ainsi que pour la justice, l’égalité et la démocratie politique, économique et sociale.


Sans syndicats, pas de progrès social!
Hier, aujourd’hui et demain, ce sera toujours NON à l’extrême droite.