Négociations sectorielles grande distribution

FAUX DEPART

Ce mercredi 15 septembre sonnait le début des négociations sectorielles pour la grande distribution. Et nous pouvons dire aisément que c’était un faux départ.

Situation financière

Nous avons d’abord eu droit à une présentation de la situation financière dans le secteur. En résumé : les chiffres sont mauvais en raison du Covid. Les employeurs oublient toutefois d’ajouter que certaines entreprises ont fait de bonnes affaires grâce au Covid et que Statbel (instance officielle) vient de sortir des chiffres qui le prouvent. Ces chiffres démontrent aussi surtout que les ventes reprennent. Vous comprenez d’emblée que les employeurs ne sont guère enclins à délier les cordons de leur bourse. Cela s’est également vérifié par après. Les syndicats maintiennent qu’ils ne peuvent être d’accord avec la loi sur la norme salariale, le cadre strict ne nous accordant qu’une marge de maximum 0,4% pour des augmentations salariales. Il est apparu clairement que les employeurs de notre secteur ne sont même pas disposés à octroyer pleinement ces 0,4%. Vraiment irrespectueux quand on sait à quel point vous devez travailler dur, être flexibles et le peu de salaire que vous recevez en contrepartie.

Ceci, sans même parler de l’augmentation des agressions au travail ..

Réponses à nos revendications

Nous avons à peine eu des réponses aux revendications (voir notre cahier de revendications) que nous avions mises sur la table. Vos revendications. Rien sur les agressions au travail , rien sur l’assimilation pour le pécule de vacances et la prime de fin d’année en cas de chômage temporaire, rien sur l’amélioration des contrats, rien sur la réduction du temps de travail , rien sur un meilleur équilibre travail/vie privée.

Au contraire même, les employeurs veulent surtout que vous soyez encore plus flexibles tout en bénéficiant eux-mêmes, de préférence , d’une liberté totale sans ingérence des syndicats.

Autrement dit, sans que nous puissions intervenir pour vos droits et préoccupations.

Nous allons devoir montrer les dents ces prochaines semai nes à la ta ble des négociations. Mais vous pouvez vous aussi déjà montrer votre mécontentement. Participez aux actions prévues et / ou faites entendre votre grogne auprès de vos responsables.

Nous serons de nouveau à la table des négociations le 27 septembre. Nous avons d’ores et déjà donné un devoir importCl1t aux employeurs : « Expliquez-nous pourquoi de très nombreux éléments de notre cctlier de revendications, qui ne coûtent rien mais sont positifs pour le personnel, n’ont pas été retenus ».

Vos délégués ne manqueront pas de vous tenir informés de l’avancement des discussions.

Restez mobilisés!