Flexi jobs : une bonne affaire ?

Pas de soldes sur les jobs !

Le sapin, les airs de Noël, les vitrines illuminées : aucun doute, les fêtes de fin d’année sont à nos portes ! Après cela, ce sera le retour des traditionnelles soldes de janvier. Pour vous, ces moments sont synonyme de shopping et de plaisir. C’est aussi l’occasion de faire de bonnes affaires… Attention, au contraire des marchandises exposées dans les rayons qui font ou fer­ont l’objet de belles démarques dans les prochaines semaines, les emplois dans le secteur du commerce ne sont pas à brader.

Saviez-vous que le gouvernement a récemment décidé de lancer sur le marché une toute nouvelle catégorie de travailleur ? Ses spécificités : il n’est pas cher, il est modulable, hyper flexible et on peut l’utiliser unique­ment quand on en a besoin. Son p’tit nom : le flexi-jobiste. Alléchant, hein ?

En pratique, les employeurs du secteur commerce peuvent désormais faire appel, à la carte, à de la main d’oeuvre extérieure (c à d des travailleurs qui sont occupés au minimum à 4/5 auprès d’un ou plusieurs autres employeurs). Il leur suffit simplement de conclure avec eux (non pas un contrat en bonne et due forme mais simplement) un accord-cadre fixant un flexi-salaire (bien évidemment parmi les plus bas), une pseudo fonction et le mode d’appel. Quand c’est nécessaire, il suffit à l’employeur d’utiliser ce « travailleur-bouche-trou » et le tour est joué.

Profiter de grosses réductions, c’est agréable… Quand il s’agit de marchandises. Et non de conditions de travail. Etiez-vous au courant que le nombre de travailleurs à temps partiel (et pas par choix) qui sont oc­cupés dans les magasins atteint des taux records ? Beaucoup d’entre eux peinent à joindre les deux bouts et galèrent pour obtenir des heures en plus dans leur contrat de travail. Ils doivent jongler avec des horaires toujours plus flexibles et une cadence de travail infernale.

L’arrivée de ces flexi-jobs est loin d’être une bonne affaire ! En fait, c’est un pas vers une plus grande précarité pour tous . Pour le SETCa-BBTK, il n’est pas question de continuer à casser les prix sur les conditions de travail dans le commerce. Les travailleurs doivent pouvoir continuer à évoluer vers du travail à temps plein, à durée indéterminée et re­spectueux des barèmes.

En cette période propice aux achats, nous vous souhaitons un agréable moment de shopping et de très belle fêtes de fin d’année. Et pour tous les travailleurs : du respect et des emplois à part entière !