TRAV AÏE, ÇA SUFFIT!
Participez à notre enquête SETCa sur la charge de travail.
Le SETCa tire à nouveau la sonnette d’alarme et lance une enquête jusqu’à la fin du mois de juin pour recenser la pression au travail. Les résultats seront utilisés pour définir de nouvelles revendications pour le secteur. Il est donc important que le plus grand nombre possible de personnes concernées répondent à l’enquête.
De cette façon, votre voix sera entendue! Cette campagne de sensibilisation démarre à partir de la mi-mai 2022.
Divers secteurs … le même problème
Que vous travaillez dans le secteur des hôpitaux, des maisons de repos (et de soins), du handicap, de l’aide à la jeunesse, de l’accueil de l’enfance, du socio-culturel, de l’aide sociale, de l’éducation permanente, de l’insertion socio-professionnelle ou de la santé mentale … vous rencontrez des problèmes bien spécifiques. Mais il ya un dénominateur commun entre les travailleurs quel que soit le secteur d’où ils viennent: la charge de travail est trop élevée.
Dans les hôpitaux, il faut faire de plus en plus de choses avec moins de personnes. La recommandation internationale pour la sécurité des patients indique qu’il faut un·e infirmier·ière pour s’occuper de 8 patients. Et pourtant, en Belgique, un·e infirmier·ière s’occupe en moyenne de
11 patients, souvent plus. La charge de travail ne se limite pas aux fonctions de soins: les travailleurs de l’ensemble des services, qu’ils soient du support ou de la logistique, peinent à garder la tête hors de l’eau.
Les résidents des structures d’accueil et d’hébergement pour personnes âgées présentent des situations de santé de plus en plus complexes, ce qui nécessite une prise en charge adaptée. Pour répondre qualitativement aux besoins des résidents, cela exige du personnel en nombre suffisant dans toutes les fonctions. C’est loin d’être le cas. Et la crise sanitaire n’a rien arrangé! La pénurie de personnel s’est aggravée. Beaucoup de travailleurs·euses quittent définitivement le secteur, épuisé·e·s par l’excès de travail.
Ces dernières années, les prestations des aides familiaux·iales sont de plus en plus courtes pour pouvoir aider un maximum de bénéficiaires; ce qui ne laisse pratiquement aucune place au contact humain et à leur rôle essentiel de prévention et d’accompagnement. Les assistant·e·s sociaux·iales ont des tâches administratives importantes alors que leur mission est avant toute chose d’organiser l’aide et d’encadrer les aides familiaux·iales, aides ménagers·ères, gardes à domicile. Le secteur est très inquiet quant aux difficultés de recrutement dans ce secteur. Nous entendons aussi cela du côté des soins infirmiers à domicile. Ils·elles prestent auprès des patients au pas de course et font souvent le travail administratif après leurs heures de prestations.
Les intervenant·e·s autour de la personne en situation de handicap souffrent également de normes d’encadrement insuffisantes. Pourtant, dans ce secteur aussi, les profils à prendre en charge sont de plus en plus lourds. Le manque d’investissement dans le secteur de l’aide à la jeunesse est criant. Les institutions ont fait un appel à l’aide durant la crise sanitaire.
En 2021, les puériculteurs·trices sont sorti·e·s dans la rue pour dénoncer une norme d’encadrement insuffisante pour pouvoir s’occuper des enfants sans pression et mener un réel projet pédagogique.
Le secteur de l’accueil de l’enfance nécessite une réelle réflexion et de l’investissement. Il en va du bien-être des travailleurs du secteur, mais aussi du respect des enfants et des parents!
Depuis des années, le secteur socioculturel est victime d’un sous-financement structurel. Pourtant, ces organisations sont incontournables pour construire une société humaine et solidaire, tout comme le secteur de l’aide sociale.
Trav-Aïe, ça suffit!
Il faut faire toujours plus avec moins, et cela n’est plus acceptable. Ces travailleurs-euses du Secteur Non marchand, essentiels·ielles durant tout le parcours de vie des citoyen·ne·s portent à bout de bras leur mission. La crise sanitaire a augmenté les besoins de la population, notamment au niveau de la santé mentale. C’est inadmissible que nous ne donnions pas au secteur Non Marchand les moyens d’y arriver correctement.
Afin de motiver un maximum de personnes à remplir l’enquête, nous allons mener une campagne de sensibilisation la deuxième quinzaine de mai dans les différents secteurs qui composent le Non Marchand. Les résultats de l’enquête seront à la base des prochains cahiers de revendications!
Vous travaillez dans le secteur Non Marchand et vous souhaitez contribuer à la cartographie de la pression du travail dans votre secteur? Alors n’oubliez pas de remplir notre enquête!
Délai: fin du mois de juin.
Vous pouvez alors vous rendre sur le lien suivant:
SETCa Mons-Borinage 