MESTDAGH

LA DOUCHE FROIDE CHEZ MESTDAGH

Ce 1er mars avait lieu un conseil d’entreprise extraordinaire chez Mestdagh. Au menu, l’avenir de la société ni plus ni moins et les partenariats commerciaux. Cela faisait déjà près de trois mois que la première annonce de la fin de la Master franchise entre Carrefour et Mestdagh avait été annoncée. Depuis lors, l’incertitude régnait déjà. Soit il s’agissait d’une renégociation du contrat avec Carrefour, soit la conclusion d’un nouveau partenariat avec une autre entreprise.

Aujourd’hui, le verdict est tombé. C’est fini avec Carrefour au 1er janvier 2023. La société Mestdagh et la société Superlog seront revendues à Intermarché. La direction nous dit que c’est la seule solution pour une survie.

À partir du 1er janvier 2023, l’Intermarché sera donc propriétaire des magasins et des entrepôts, ils pourront alors faire ce qu’ils veulent. Fermeture, franchise, externalisation des entrepôts, ou encore maintien de l’activité à l’identique d’actuellement? Autant de questions! Aucune garantie socialement donc! C’est donc une nouvelle période d’incertitude qui s’ouvre pour les travailleurs.

À quelle sauce seront-ils mangés d’ici fin 2022 ? Une chose est certaine, la famille Mestdagh a revendu au plus offrant. Pas à celui qui sera le plus offrant socialement mais qui rapportera le plus à la société Mestdagh et surtout à ses actionnaires.

Cela faisait déjà quelques années que la famille Mestdagh s’était désintéressée de la société, en quittant d’abord la direction opérationnelle et maintenant en revendant purement et simplement. Si la situation est si mauvaise – on parle de 20 millions de pertes à l’exercice que celle que nous connaissons – c’est aussi parce que les actionnaires, la famille Mestdagh a manqué d’ambition commerciale, et qu’ils ont petit à petit quitté le navire.

Nous avons eu droit en 2018 lors de la restructuration à l’engagement d ‘un « nettoyeur » , doit-on penser ici qu’il s’agit d’un « embaumeur » , ou bien les travailleurs ont-ils encore un avenir chez Mestdagh ? Les réponses seront, nous l’espérons, apportées rapidement en tout cas c’est un suspens malsain qui s’ouvre à nouveau aujourd‘hui. Entre-temps, les autorités de la concurrence devront se prononcer sur ce rachat, et pourquoi  pas imposer la suppression de certains magasins « doublon ». Pour les deux magasins en Flandre, on nous explique pudiquement qu’il n’y a peu ou pas d’avenir. Après des années de transformations, de restructurations, de nouvelles organisations, c’est la douche froide …

Restez à l’écoute de vos délégués, mobilisés.

Nous couvrirons toutes les actions au départ du terrain!