CP 311

Dernier WE de ventes dans les commerces non-essentiels :

un vrai bordel !

Vendredi soir, le gouvernement a décidé la fermeture du commerce non-essentiel à partir du lundi 2 novembre. Entre tristesse et ventes records, le SETCa tire quelques constats et veut des solutions !

Quelques constats du week-end :

– A nouveau la clientèle s’est ruée dans les magasins, provoquant des files, qui en termes de sécurité sanitaire, étaient tout sauf opportunes. Nous déplorons l’agressivité constatée dans les files et dans les magasins de la part de la clientèle. Nous regrettons amèrement ces comportements. Les travailleurs du commerce ont droit au respect.
– Toute une série d’enseignes, ont décidé d’ouvrir le dimanche 1er novembre, qui plus est jour férié, afin d’engranger un maximum de chiffre d’affaires. Nous regrettons ici aussi ce comportement, dénué de tout sens de la concertation avec les organisations syndicales. Une fois de plus, les enseignes ne visent pas à trouver des solutions de longs termes mais à engranger ponctuellement du fric, un dernier jour de ventes maximales ! Tant pis pour le sanitaire !
– Certaines enseignes font du lobby pour pouvoir être reconnues comme étant dans les commerces essentiels, niant ainsi une partie du sens des mesures du gouvernement. Tant pis pour le sanitaire !
– Des enseignes décident, de mettre en place, à la va vite, des mécanismes de « click and collect », un mécanisme à mi-chemin de l’e-commerce, et ce parce que le gouvernement permet la continuation de ce type d’activités, malgré le confinement. Nous ne rejetons pas ces solutions, néanmoins, elles nécessitent de la concertation avec les syndicats pour que ces ventes se réalisent notamment dans le respect des règles sanitaires, des horaires et des CCT en vigueur dans l’entreprise.
– Pour rappel, cela fait deux ans que le SETCa demande au niveau sectoriel un dialogue sur l’avenir du commerce et la transformation des emplois notamment au regard de la progression de l’e-commerce… Notre première rencontre avec Comeos aura lieu le 12 novembre prochain, 2 ans d’inertie patronale qui forcent maintenant les enseignes à mettre en place des solutions de sauve-qui-peut, non réfléchies.

Que veut le SETCa ?

– Des solutions négociées pour maintenir l’emploi dans les magasins : nous demandons aux entreprises qui désirent mettre en place des nouveaux modes de commandes dans les magasins, de se mettre autour de la table de négociation pour définir les tenants et les aboutissants de l’organisation du travail. Nous sommes satisfaits que certaines enseignes songent enfin à trouver des solutions afin de ne pas avoir recours au chômage temporaire qui est pénalisant pour le pouvoir d’achat des travailleurs.
– Pour les entreprises qui auront recours au chômage temporaire, nous voulons que des solutions soient trouvées afin que les travailleurs ne perdent pas de pouvoir d’achat de manière directe (perte de salaire non compensée par l’allocation de chômage) ou indirecte (non assimilation des périodes chômées pour la prime de fin d’année).

Des tensions ont lieu et auront lieu dans les magasins, le SETCa soutiendra tous les mouvements et actions organisés par les travailleurs. Les travailleurs ont droit au respect, certaines situations pouvaient et devaient être anticipées, nous regrettons que les employeurs les aient ignorées et maintenant essayent de parer au plus urgent !

Restez à l’écoute de vos délégués, mobilisés !