Un accord interprofessionnel ayant du contenu. Voilà quel était l’enjeu de la grève du 13 février. Une grève que l’on peut qualifier de plus que réussie. Nous félicitons tous nos militants et membres pour leur mobilisation.
Cette grève a permis de reprendre à présent les négociations sur l’accord interprofessionnel 2019-2020. Voilà en tout cas déjà un premier résultat suite à cette journée d’action.
Cette semaine, tous les points sur la table seront examinés dans des groupes de travail composés de représentants des employeurs et des syndicats (augmentation du salaire minimum, mobilité, mesures de fin de carrière, formation et outplacement, flexibilité), au Conseil national du Travail (adaptation des allocations sociales à l’évolution du bien-être) ou au Conseil central de l’Économie (calcul de la marge salariale).
Lundi 25 février, les négociations se poursuivront sur la base de ce travail préparatoire au sein du Groupe des 10, où il faudra rechercher les équilibres adéquats.
Soyons clairs : la grève a démontré que les travailleurs veulent un accord interprofessionnel qui ait du contenu.
Une marge salariale plus élevée, clairement supérieure au chiffre de 0,8% annoncé précédemment.
Une augmentation significative du salaire minimum. On ne peut pas vraiment vivre avec € 1.500 bruts par mois.
Des possibilités de partir encore en RCC (l’ancienne prépension) avant 60 ans pour les travailleurs ayant des conditions de travail pénibles. Les emplois de fin de carrière (interruption de carrière 4/5 ou mi-temps) avant 60 ans constituent également une demande légitime des travailleurs.
Les transports publics pour se rendre au travail ne devraient rien coûter aux travailleurs donc être totalement remboursés.
Nous nous opposons à toute flexibilité qui ne serait pas encadrée collectivement et où les secteurs ne joueraient pleinementn leur rôle de négociation. Pas question d’être à disposition des employeurs quand bon leur semble.
Davantage de formations pour tous les travailleurs, afin qu’ils puissent se préparer aux mutations du marché de l’emploi.
Un relèvement des allocations sociales, en premier lieu des plus basses, pour les travailleurs qui ont la malchance d’être malades ou au chômage, ainsi qu’une augmentation des pensions.
Nous faisons toute confiance à nos négociateurs pour mener à bien ces négociations.
Nous attendons des employeurs qu’ils se montrent aussi déterminés et de bonne volonté que les syndicats pour parvenir à un accord interprofessionnel avec du contenu !
Après le 25 février, nous évaluerons immédiatement la situation.
Nous demandons à nos membres et à nos militants de rester vigilants et mobilisés.