Une fois de plus Carrefour annonce une restructuration : 1.233 emplois sur la table.
Recentrage sur le food, la digitalisation, diminution de volume de magasins, fermetures.
Dixit la direction, le personnel doit payer les investissements qui seront réalisés pour l’e‐commerce et la digitalisation.
70 drives créé, 30 nouvelles franchises en 2018 : de qui se moque‐t‐on ? C’st la 3ème restructuration en 10 ans !
Les recettes sont toujours les mêmes !
Pour le SETCa, qui consultait ses troupes ce 30/01, c’est stop ! Pas question de négocier sans avoir d’abord des garanties de Carrefour qu’il ne s’agit pas d’une Xème restructuration, d’un épisode supplémentaire qui ne serait pas le dernier ! Nous voulons un projet ambitieux qui donne la perspective de la pérennisation de l’emploi chez Carrefour pour le futur (moyen et long termes).
Les travailleurs se sont investis sans compter encore plus ces dernières années. Ils ont droit à un plan, à un avenir commercial digne de ce nom chez Carrefour (hyper et super et services centraux). Avant toute chose, nous voulons des garanties à ce sujet. Que Carrefour s’intéresse à la digitalisation, ok ! C’est un défi gigantesque. Mais les investissements doivent venir des actionnaires, pas de nouveaux sacrifices des travailleurs !
Dans un second temps, lorsque nous aurons des garanties, notre volonté est d’obtenir une radiographie de chaque magasin qui fait l’objet de la restructuration (situation du personnel, types de contrats, pyramide des âges… situation financière exacte du magasin).
Nous devons également obtenir ces informations à moyen terme pour les autres magasins eux aussi en situation financière précaire (hyper et super).
Les fermetures ne sont pas inéluctables : Nous attendons de la direction qu’elle reconnaisse qu’entre la fermeture et les réductions de surface de vente, il y a une autre piste possible dans le cadre d’une relance des magasins intégrés. Des simulations doivent pouvoir être réalisées sur cette base
Nous demandons à la direction d’étudier toutes les alternatives possibles en ce sens.
Pour les services centraux, là aussi, nous sommes ambitieux et nous attendons la même ambition de la direction. Démontrez-nous qu’Evere n’est pas simplement une annexe de Paris. Que des décisions commerciales seront encore prises à Evere ! Pour cela, il faut du personnel, des services performants. Ici aussi, nous nous battrons pour que chaque travailleur de la tour ait un avenir !
Nous devons obtenir des certitudes que la direction relèvera le défi de la digitalisation, mettra sur pied des dossiers crédibles et enfin
financera ceux-ci via des investissements de l’actionnariat, et non via des économies sur le dos du personnel.
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- l’emploi sera garanti au sein du groupe Carrefour Belgique dans son entièreté : pas de « plan bis, ter, quater » ou de plans similaires pour les Markets.
- des reclassements via des mutations internes seront effectivement réalisables (engagement du groupe Carrefour )
- un plan social correct sera mis sur table pour les personnes qui devraient quitter la société sur base volontaire.
- une relance commerciale du groupe sera mise en place.
Les infos du CE du 31/01 :
Beaucoup de bla bla. Une chose claire en 2018 : Carrefour reste rentable. En 2020, si rien ne change = ne sera plus rentable. Donc, pour garder la rentabilité, vous devez payer le prix aujourd’hui pour garder la rentabilité demain.
Nouveau slogan Carrefour : Aie confiance, paie aujourd’hui, demain ça ira mieux, aie confiance…
Voeux de la direction : polyvalence totale et simplification des tâches qui permettront de réduire le personnel. Installation self check out (le client scanne lui-même) : 6 à 14 par magasin. Process coffre 1 x/sem.
En moyenne 10 ETP/magasin, soit pour les magasins les plus touchés jusqu’à 24 personnes à temps partiel en moins…
Courant février, la direction fera le tour des magasins qui ferment ou dont le volume sera réduit afin de rencontrer les travailleurs et de vérifier les alternatives possibles.
Pour les services centraux, le nombre de personnes qui perdent leur emploi par service est connu mais pas les postes. L’incertitude reste donc tant dans les magasins qu’à la tour.
Toujours le même suspense malsain qui continue à durer.
Dans le même temps, aucun plan commercial ni plan sur la digitalisation à part l’introduction de self scanning…
D’ici là, nous soutiendrons toutes les actions entreprises par les travailleurs. Restons mobilisés !
La préservation de tous vos emplois, c’est notre priorité !