Ce lundi, la direction avait convié les membres des CE magasins et services à un CE commun extraordinaire. But de la manœuvre, nous expliquer leur plan « back-to-growth », retour à la croissance en français dans le texte. Après 2 heures d’explications, que retenir de ce plan ? Nous vous l’expliquons ci-dessous. De nombreuses précisions manquent encore. Un nouveau CE sera organisé la semaine prochaine (le 17/01). Nous vous tiendrons bien sûr au courant.
TOUT D’ABORD LE POSITIF :
Des formats de magasins plus lisibles : une meilleure différenciation entre chaque format : Plan it, Brico et Brico city. De meilleurs formations pour le personnel (budget doublé en 2017), des prix attractifs, un nouveau SAP, une relance de tout ce qui est « digital », lire e-commerce, sans préjudice pour les magasins, dixit la direction.
ENSUITE LE NÉGATIF…
- 100 équivalents temps plein en trop dans les magasins, des mutations sont notamment à envisager. Aucune autre précision sur comment cet excédent pourrait être apuré au-delà des départ naturels ;
- 9 fonctions qui disparaissent dans les services centraux;
- Un statut au rabais pour les nouveaux engagés (CP 311 pure donc notamment plus de tardives pour les nouveaux) ;
- Plus de flexibilité pour tous, changement d’horaire en vue ;
- Plus de polyvalence, pour éponger les pics et les creux dans les visites des clients au cours de la journée ;
- Pointage du (des) quart(s) d’heure de pause et non rémunération de celui ou de ceux-ci ;
- Suppression du complément de prime de Noël et du complément de pécule de VA pour les travailleurs Brico et Brico Plan it. Idem pour la prime de progrès chez Plan it. La direction est ouverte à une discussion sur du « net » à la place du « brut » que représentent ces primes.
- Nouvelle politique d’ouvertures du dimanche : moins rémunérés et tous les volontaires n’y auront plus accès…
En pratique, la direction est incapable de nous indiquer les soi-disant « sureffectifs » magasin par magasin. De même, la direction ne produit pas les normes de productivité qui amènent à décider si un magasin est ou non en sureffectif.
Pas de réelle ambition commerciale non plus…la direction se borne à nous dire que cela aurait pu être pire, qu’il y aurait pu avoir des fermetures, des franchises, un licenciement collectif… pour le moment, pas question de cela…..
Il est évident que tout comme vous, nous ne pouvons-nous satisfaire de cette présentation au CE. Nous voulons une analyse plus fine sur la structure de l’emploi : quels critères servent à décréter qu’il y a sureffectif ou non ? Nous voulons évidemment avancer sur un plan de formation, cela fait longtemps que nous le réclamons. Nous sommes prêts à discuter oui, mais de solutions « win win », pas de solutions « perdantes » pour les travailleurs. Nous voulons pérenniser l’emploi intégré, certes mais dans le respect des travailleurs et de leurs acquis. Aujourd’hui vos chefs dans les magasins, viendront vous expliquer en long et en large le projet de la direction.
Nous ne voulons pas vous effrayer à la lecture de ce tract mais simplement vous donner une vision objective des plans de la direction. Depuis des mois, que dire, depuis des années, nous réclamons une vision ambitieuse pour l’entreprise. Nous sommes au regret de constater que ce qui est mis sur table aujourd’hui est un plan d’économies, un plan de « croissance » non pas basé sur un objectif ambitieux d’augmentation des ventes mais exclusivement sur un plan de réorganisation des magasins en serrant la ceinture du personnel de base, ni plus ni moins.
Nous sommes au début du processus d’information, le prochain CE sera capital. Nous reviendrons vers vous pour, ensemble, trouver les bonnes solutions pour pérenniser l’emploi intégrés et vos acquis.
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SETCa Mons-Borinage 