
Il y a quelques semaines, la direction signait avec Puls et la CGSLB une CCT sur l’organisation du travail et sur divers avantages salariaux complémentaires.
À l’époque, le SETCa-BBTK avait refusé de signer cette convention.
Depuis lors, la direction négocie dans notre dos avec Puls, semble-t-il. Un projet de CCT existe pour le personnel de non-vente. C’est plus facile de négocier avec ceux qui disent « oui » à tout pour un peu d’argent en plus et de laisser les vrais problèmes en l’état.
Rappelons que la CCT qui vient d’être signée était en fait la suite logique du conflit de 2018.
Que réclamions-nous en 2018 ? De l’argent ? NON, nous réclamions du bien-être en plus. C’est ce que le SETCa s’est attelé à négocier pendant 4 ans.
Pourquoi n’avons-nous pas signé ?
Parce que, sans avoir de boule de cristal, nous savions que la direction ne ferait rien pour que la charge de travail soit soutenable dans les magasins. C’était cela l’important, la charge de travail. Les chèques-repas en plus, c’est bien, l’assurance hospitalisation aussi, mais c’est juste un sparadrap, un avantage pour vous faire taire.
Si nous osions faire la comparaison, avant, quand vous étiez usés par Lidl et que vous deviez subir une hospitalisation, vous la payiez-vous-même. Maintenant, c’est Lidl qui paie via votre assurance hospi… Cela dit, vous êtes toujours usés. Ce que le SETCa veut, c’est que le bien-être au travail soit suffisamment bon que pour que vous ne soyez plus usés. Pas que Lidl paie pour vos hospitalisations. Nous voulons du préventif, pas du curatif ! Et cela, la direction n’y répond pas !
En vrac :
- Les 42 heures négociées en plus par magasin en 2018 ont disparu
- Le mesurage du temps de travail à la pièce se traduit dans les magasins par de nombreuses heures en moins dans la « presta ». Pour certains magasins, on parle de plus de 200h/semaine en moins…
- Les formations font partie du package d’heures global. Maintenant donc, ce sont des heures productives alors qu’avant, elles étaient hors « presta ».
La direction ne respecte déjà pas ce que prévoit la CCT
- L’application des dispositions prévues pour les contrats 36h est reportée au 29 mai (et pas mars). Les applications informatiques ne suivent pas.
- Flexibilité +4/-4, c’est du « planifié », pas du « presté ». La direction permet encore le -12. Ici aussi, la CCT n’est pas respectée.
- Collaborateurs 3 mois et plus, pas d’évaluation pour tous et donc pas de transformation en CDI. Pas mal d’évaluations sont négatives.
- La CCT prévoit que l’équipe volante soit composée de 223 temps pleins. En pratique, il y a de moins en moins de gens dedans.
- Les horaires ne sont jamais respectés.
- Le fait que la CCT ait été signée sans encadrement du travail des étudiants multiplie leur présence dans les magasins, ce qui induit plus de pression pour les travailleurs fixes.
- Le plan d’allégement du travail pour 70 personnes seulement (réintégration des malades) reste largement insuffisant et personne n’a de vue sur qui accède à ce plan.
Au-delà de ces points, le nombre de malades continue à augmenter, le turn-over reste toujours aussi important. Preuve que la CCT n’a pas atteint sa cible, à savoir améliorer votre bien-être au travail, diminuer la charge de travail.
Fallait-il une boule de cristal pour savoir tout cela à l’avance ? NON, c’était écrit… Il fallait résister, ne rien signer tant que des solutions sur la charge de travail n’étaient pas trouvées de manière durable !
Certains ont cédé, signé…
La direction est contente, elle a su se sortir d’une négociation débutée il y a presque 5 ans en vous octroyant des chèques-repas, une assurance hospitalisation ou encore quelques heures en plus individuellement dans une presta qui, globalement, est revue à la baisse. Des emplâtres sur des jambes de bois.
Dernière chose, le management by stress… surtout ne pas bouger… Lidl est en perte, soyez des moutons, ne vous posez pas de questions, c’est le message de la direction…
En ce qui nous concerne, le message que nous ferons passer à la direction quand elle daignera nous inviter à nouveau à la table des discussions, c’est que le débat sur la charge de travail n’est pas clos ! Nous serons toujours à vos côtés pour réclamer un travail de qualité soutenable au quotidien.
Restez mobilisés, à l’écoute de vos délégués !