16/12/2022: Manifestation pour notre pouvoir d’achat
QUE NOUS RÉSERVENT LE GOUVERNEMENT ET LES PATRONS EN 2023 ?
STOP AUX MESURES SPARADRAPS !
Le 16 décembre prochain, une manifestation nationale se tiendra à Bruxelles.
À la veille des fêtes de fin d’année, nous exigeons des mesures fortes pour le
pouvoir d’achat et lançons un nouvel appel aux employeurs et au Gouvernement.
Après un été et un automne chauds, la fin de l’année risque également de devenir tropicale. Tout au long de ces derniers mois, les syndicats ont tenu des actions pour réclamer des prix de l’énergie abordables et plus de pouvoir d’achat. Le 9 novembre, une grève générale a eu lieu.
Mais ni le Gouvernement ni les employeurs ne veulent entendre nos revendications.
C’est pourquoi nous serons à nouveau dans la rue le 16 décembre prochain. La lutte pour défendre notre pouvoir d’achat continue.
Pourquoi?
Les factures de gaz et d’électricité sont devenues impayables, les prix des carburants ou dans les magasins s’envolent… Le coût de la vie ne cesse d’augmenter, prenant les citoyens à la gorge. Grâce au combat de la FGTB et à votre mobilisation, le Gouvernement a pris certaines mesures. Mais celles-ci restent largement insuffisantes dans le contexte actuel.
À la veille de 2023, les travailleurs ne sont pas à la fête. Il n’y aura en effet pour eux pas grand-chose sous le sapin, à part les quelques solutions temporaires « sparadraps ». De leur côté, les employeurs ne perdent pas une occasion de se plaindre et d’engranger de l’argent issu de la collectivité. Il faut que cela change, il faut plus de pouvoir d’achat, et vite !
POURQUOI LES EMPLOYES DES FINANCES SONT APPELÉS À MANIFESTER EN MASSE LE 16 DECEMBRE?
Le secteur des banques et assurances a globalement très bien performé ces dernières années, en dépit de la crise sanitaire, grâce à la quasi généralisation du télétravail.
Les employés sont restés sur le pont, et ont assuré la continuité des services aux clients, ils étaient considérés comme essentiels pendant la pandémie. Le secteur n’a jamais été mis à l’arrêt.
Après avoir fait de l’argent pendant le covid, les employeurs viennent jouer les grandes pleureuses et tentent par tous les moyens de comprimer la masse salariale. Dans le secteur des finances, les employeurs n’en sont pas à leur coup d’essai : différentes entreprises de ce secteur ont en effet déjà tenté de recourir à toutes sortes de mécanismes pour réduire les coûts salariaux. Nous le déplorons. N’oublions pas que ces mêmes entreprises ont été largement soutenues par l’État lors de la crise financière de 2008. Et aujourd’hui, ces mêmes entreprises voient leurs bénéfices exploser.
Ainsi le groupe AXA annonce 7,3 milliards de bénéfices, AGEAS a enregistré une hausse des encaissements de primes de 5%, I<BC voit son bénéfice en hausse de 29% au 3e trimestre 2022, BNP Paribas Fortis annonce un résultat net en hausse de 29,8% au 1er semestre 2022, ING a fait un bénéfice de 95 millions en 2021, et enfin, BELFIUS annonce un résultat net de 936 millions en 2021… Malgré ces bons chiffres, certaines entreprises du secteur ne se gênent pas pour restructurer et/ou proposer de convertir des parts de salaire brut en autres avantages.
Si ce genre de proposition peut sembler alléchant de prime abord, cela ne l’est pas. Bien au contraire, les montants retirés du brut ne sont pas indexés, ne sont pas pris en compte pour le calcul de la pension, mettent à malle financement de la sécurité sociale …
POURQUOI LES TRAVAILLEURS DU COMMERCE MANIFESTERONT EN MASSE LE 16 DECEMBRE
Les travailleurs du commerce sont lourdement impactés par la situation actuelle :
• Les salaires dans le commerce restent parmi les plus bas. Après avoir fait de l’argent pendant le Covid (en tout cas dans l’alimentaire), les enseignes viennent jouer les grandes pleureuses sur les chiffres d’affaires perdus.
• La précarité des contrats est de plus en plus grande (introduction des Flexi-jobs, toujours plus d’étudiants présents). Tout cela tire les conditions et les salaires à la baisse.
• Les travailleurs du commerce sont essentiels quand il faut assurer « la paix sociale» en cas de pandémie.
• Le temps partiel est trop souvent la règle.
• Le 4 jours/semaine, oui nous en voulons, mais pas pour les temps pleins. Nous en voulons d’abord pour tous les temps partiels. Trop souvent, les travailleurs à temps partiel travaillent encore en 5jours/semaine et avec des horaires variables (voire 6 jours dans le petit commerce), rendant impossible tout emploi complémentaire.
• Se chauffer, s’éclairer, se doucher coûte au moins aussi cher à un travailleur à temps partiel qu’à un parlementaire ou à un ministre. Les dépenses incompressibles sont les mêmes, les revenus pas!
En cette fin d’année, les employés ne sont pas à la fête, ils subissent la crise énergétique de plein fouet, il n’y aura en effet pour eux pas grand-chose sous le sapin, à part les quelques solutions temporaires « sparadrap» mises en place par le Gouvernement ces derniers mois. Des mesures qui sont insuffisantes! Il faut que cela change.
De leur côté, les employeurs ne perdent pas une occasion de se plaindre et d’engranger de l’argent issu de la collectivité!
Ce que nous demandons aux employeurs et au Gouvernement :
- Un blocage des prix de l’énergie (et des produits de base) à un prix raisonnable : d’autres pays l’ont fait !
- Une réflexion à moyen terme sur un retour dans le giron public d’un secteur aussi essentiel que le secteur énergétique.
- Le maintien de l’indexation des salaires, de tous les salaires.
- La libre négociation des salaires. Pas de primes non récurrentes, pas de prime nette ou encore pas de prime liée aux bénéfices d’une entreprise. Ce n’est pas parce qu’un grand groupe ne fait pas de bénéfice une année qu’il ne doit pas donner d’augmentation de salaires à ses travailleurs. N’en donne-t-il pas à ses actionnaires, qu’il y ait des pertes ou des profits ?
- Une réforme fiscale qui restaure la progressivité de l’impôt. Moins d’impôt sur les petits revenus, plus pour les gros revenus ! C’est aussi cela augmenter le pouvoir d’achat, sans mettre à mal nos services publics, plus que jamais indispensables !
- Nous sommes les producteurs de la richesse des entreprises, nous sommes les consommateurs qui alimentons le chiffre d’affaires des magasins et améliorons le PIB.
Donner du pouvoir d’achat aux travailleurs, ce n’est pas le problème, c’est la solution.
- Un encadrement de la précarité dans les entreprises : permettre aux travailleurs de vivre et non de survivre. Cela signifie multiplier les temps plein, les CDI, stopper les jobs étudiants, les flexi-jobs. Plus d’heures pour les temps partiels, c’est vivre et non plus survivre.
- Des pensions légales qui permettent de vivre dignement et de payer les factures !
Rejoignez-nous massivement ce 16 DECEMBRE A 10H
A LA GARE DU NORD A BRUXELLES
pour défendre notre avenir et notre pouvoir d’achat !
Rien n’est jamais tombé du ciel. Tout vient de nos luttes, de vos luttes, de notre solidarité pour un mieux pour tous.
NOUS VOULONS DES SOLUTIONS PERENNES ET DURABLES.
STOP A L’HEMORRAGIE !