Pourquoi une grève dans l’enseignement le 10 novembre?
Un enseignement accessible à tous.tes? Vraiment?
• Votre enfant est en primaire? Fin de la gratuité scolaire universelle de la 1ère à la 3e primaire.
Les parents devront débourser une centaine d’euros par an.
• Votre enfant suit des cours artistiques dans une académie? Fin de la gratuité, pour les enfants de moins de 12 ans. Une centaine d’euros à débourser par enfant inscrit.
• Votre ado entre dans l’enseignement supérieur? Vous serez peut-être parmi les 58 % des familles qui devront payer un minerval de 1194 euros (+42 %) !
ÉTUDIER coûtera PLUS CHER!
ÉTUDIER sera MOINS ACCESSIBLE!
Une meilleure qualité d’apprentissage pour nos enfants? Vraiment?
En 2024-2025, les premières mesures d’économies ont déjà conduit à la fermeture de nombreuses options de l’enseignement qualifiant à la fermeture des 7 èmesTQ qui n’ont pas été compensées par une offre similaire dans l’enseignement pour adultes, à briser le parcours de certains jeunes et à une perte de 3 % des moyens d’encadrement (500 emplois). Pour ce gouvernement cela ne suffit pas, il s’attaque une nouvelle fois à l’École:
• La suppression du brevet infirmier (4e degré de l’enseignement secondaire) privera encore l’enseignement qualifiant d’un cursus d’excellence et les élèves d’une formation de qualité bénéficiant de l’encadrement adéquat. Cette mesure brutale dégradera encore la santé des citoyens et accentuera gravement la pénurie dans le secteur des soins.
• La mise en pièce du tronc commun et le relèvement des seuils de réussite à 60 % (CEB, CE1D et CESS) auront pour conséquence une explosion du coût du redoublement qui atteint déjà 360 millions d’euros par an.
• La gratuité des repas pour les enfants vivant dans la précarité devra être supportée par l’enveloppe dévolue à l’encadrement différencié dont les moyens seront par ailleurs réduits. • Alors que de nombreuses écoles tombent en ruine ou sont de véritables passoires énergétiques, ce gouvernement fait le choix de ne pas indexer les dotations aux fonds des bâtiments scolaires,
De meilleures conditions de travail pour les membres du personnel de l’enseignement? Vraiment?
• L’augmentation du temps de travail (+10 %) pour les enseignants de l’enseignement secondaire supérieur équivaut à une diminution de salaire et à la suppression de quelque 1500 emplois,
Qui seront les prochains?
• Dévalorisation des masters : fin du barème 501 dans l’inférieur et le fondamental (sauf pour les anciens) et une piètre augmentation de 5 % pour celles et ceux qui se seront formés une année de plus, sans pouvoir prétendre à un barème équivalent à leur master, Quelle arnaque!
• Fin du statut pour laisser place au CDI-e : un choix idéologique qui représente un surcoût de plusieurs millions d’euros pour la collectivité,
• Être malade vous coûtera plus cher! Traitement d’attente plafonné à 60 % contre 80 puis 70 % du dernier traitement actuellement.
• Moins de soutien des équipes pédagogiques! Suppression de 30 % du cadre des conseillers pédagogiques,
• «On ne touche pas aux DPPR » alors que les mêmes partis fracassent les pensions des fonctionnaires sous le ciel de l’Arizona: DPPR plus tardive, durée réduite, traitement d’attente raboté, pension moins élevée,
• Diminution de 1,5 % du budget alloué à la recherche (FNRS),
En résumé …
• Un enseignement plus cher et moins accessible pour les familles
• Une École sélective et excluante
• Une École, des équipes, des enseignants qui devront faire plus avec moins
• Une pénurie qui s’aggrave
• Une attaque constante sur les personnels considérés comme variable d’ajustement.
S’ATTAQUER À L’ENSEIGNEMENT,
C’EST S’ATTAQUER À LA DÉMOCRATIE



