Le SETCa demande une réunion de conciliation dans le secteur commerce:
La concertation sociale oui, les décisions de l’Arizona, non!
Le SETCa vient d’interpeller les présidents des commissions paritaires du secteur commerce afin de réclamer la tenue urgente d’une réunion de conciliation au sein des CP 201, 202,202.01, 311 et 312. Les mesures programmées par le gouvernement auront en effet des conséquences désastreuses sur les conditions de travail dans le secteur. Le SETCa demande que des solutions soient trouvées au niveau des commissions paritaires du commerce et que la concertation sociale puisse jouer pleinement son rôle. Les employeurs doivent cesser de pleurnicher auprès du gouvernement. Ils doivent venir s’assoir à la table des commissions paritaires et négocier des solutions équilibrées!
A la lecture des projets sur la table du gouvernement on ne peut que constater que celui-ci se permet de s’immiscer dans la concertation sociale, en traitant de points qui devraient typiquement être débattus entre les interlocuteurs sociaux. La faute à qui? aux employeurs qui trouvent auprès de ce gouvernement d’ultra droite une oreille attentive à leurs fantasmes de flexibilité débridée!
Des solutions raisonnables qui préservent qualité d’emploi, santé et vie privée des travailleurs doivent pouvoir être trouvées au niveau des commissions paritaires du commerce. Nous pensons notamment à l’élargissement des heures d’ouverture dans le commerce, à la suppression du jour de repos obligatoire ainsi à la notion de travail de nuit.
Ces points devraient être traités de manière urgente en commission paritaire, en vue de pouvoir exprimer au ministre la position du secteur et ce, avant qu’il ne prenne définitivement de dispositions sur le sujet. Pour rappet en matière d’e-commerce, les organisations syndicales et patronales étaient arrivées en 2015 à un accord qui devait définir l’encadrement du travail de nuit dans l’e-commerce. Si des accords à ce sujet devaient être à nouveau renouvelés ou modifiés, c’est donc bien à ce même niveau (càd entre interlocuteurs sociaux du secteur) que ceci devrait se faire.
Qui plus est nous lisons dans différents rapports (notamment au CCE) que le point de vue des organisations patronales n’est pas univoque. Il serait donc utile que nous puissions en discuter et au besoin de définir un point de vue commun.
D’autres points inquiétants comme les flexi jobs, l’élargissement du travail étudiant ou encore la flexibilité toujours plus grande au sein du secteur mériteraient eux aussi une attention particulière. Ceux-ci feront l’objet de notre cahier de revendication sectoriel et nous aurons là l’opportunité d’en débattre.
Trop souvent, il est reproché aux organisations syndicales de ne pas respecter les mécanismes de concertation qui sont prévus au sein du secteur. Pourtant, une fois de plus, en demandant une conciliation, nous nous inscrivons clairement dans les mécanismes prévus au niveau sectoriel. Du côté patronal, nous attendons la même volonté de mettre en œuvre un dialogue social constructif et répondant réellement aux besoins du secteur.












