Le 9 juin 2024, la Belgique a voté. Après des mois de négociation, le gouvernement Arizona a vu le jour. Ces politiciens vous ont promis du mieux, de récompenser le travail, de vous donner plus de pouvoir d’achat et de sanctionner les « profiteurs ». De ces promesses, il ne reste que du vent ! C’est marche ou crève.
Depuis cet été, un accord politique est sur la table et ce qu’il contient est désastreux.
Les conséquences ? Des réformes sociales, fiscales et économiques qui nous mènent droit vers une société encore plus dure, plus inégalitaire, plus pauvre. Travailleurs, vous serez plus précaires, plus flexibles, tout cela sans avoir un euro de plus dans votre poche. Malades, on vous forcera à revenir au travail ! Votre salaire garanti sera lui aussi mis sous pression. Le travailleur sans emploi est nécessairement un profiteur qui doit être exclu rapidement. Les entreprises, en revanche, bénéficieront de nouveaux cadeaux sans jamais être obligées de créer de l’emploi.
Et en plus de cela, nos libertés fondamentales, comme le droit de manifester, de faire grève ou encore simplement de s’exprimer, sont aussi mises sous pression. De quoi dire, marche ou crève et sans râler svp ! Tout le monde est concerné, quel que soit l’âge ou la situation et… tout le monde y perdra. Nous avons choisi de rester debout et de lutter. C’est pourquoi, nous serons en action à Bruxelles ce 14 octobre.
Plus de précarité
Pour les travailleurs, le retour de la période d’essai facilite les licenciements dès les premiers mois. C’est 52 semaines de préavis maximum pour les contrats conclus dès le 01/01/2026 (actuellement, il n’y a pas de limites pour les contrats conclus avant 2014). Pour les malades, c’est un salaire garanti mis sous pression.
Lorsque vous êtes malade, il vous faudra dorénavant travailler 8 semaines (à la place de 2) pour rouvrir le droit au salaire garanti. La pression sera quotidienne pour que vous reveniez au travail. Même votre médecin sera mis sous pression !
Si vous êtes chômeur, vos allocations seront limitées à 2 ans maximum. Tout le monde risque l’exclusion parmi les travailleurs à temps partiel. Côté financier, c’est une perte de €200 par mois via une modification des règles fiscales pour les chômeurs. Les pensionnés seront précarisés, en amputant leurs pensions d’un malus s’ils n’arrivent pas jusqu’à l’âge de la pension. Vous avez un métier pénible ? Pas grave. Vous avez fait des enfants ? Il faudra travailler plus tard, les périodes assimilées sont lourdement remises en cause !
Plus de flexibilité
L’annualisation du temps de travail impose plus d’heures et moins de droits.
Le travail du dimanche, du soir et de nuit se généralise, au détriment de la vie privée et de votre santé. Les suppléments de salaires ? Ils passent à la trappe !
Le leitmotiv du gouvernement : travailler plus et faciliter les heures supplémentaires toujours moins chères pour les employeurs.
Tout cela sur base de volontariat chinois et en faisant sauter tous les verrous collectifs, la concertation sociale et en mettant chaque travailleur seul face à son employeur ! Vous avez dit volontariat ?
Votre vie privée : au placard ! Une crèche accessible avec cette flexibilité : oubliez !
Plus il y a d’heures supp prestées, moins d’heures il y a pour les temps partiels et demandeurs d’emplois. Résultat : des travailleurs pauvres et demain, des pensionnés encore plus pauvres.
Moins de sécurité sociale
Les flexi-jobs s’étendent à tous les secteurs : des emplois au rabais qui remplacent les vrais contrats. Le travail étudiant est élargi : une main-d’œuvre bon marché mise en concurrence directe avec les travailleurs fixes. Des heures supplémentaires quasi nettes. Tout cela assèche la sécu alors que les besoins sont toujours plus nombreux. Les soins de santé subissent 900 millions d’euros de coupes, alors que les besoins n’ont jamais été aussi grands. Pendant ce temps-là, du côté des entreprises, on continue d’engranger des aides inconditionnelles.
On parle d’un milliard en plus par an.
Pour rappel, 52 milliards d’aides publiques vont aux entreprises, sans aucune obligation d’embaucher. La réforme fiscale envisagée par le gouvernement (augmentation de la quotité exemptée d’impôts ou encore la diminution de la cotisation spéciale de sécu) coûtera très cher pour peu d’effet sur les petits salaires ! Pendant ce temps-là, la norme salariale est à zéro, l’indexation des salaires et pensions est freinée : déjà visible pour les pensionnés, bientôt pour tous.

TOUS PERDANTS : femmes, jeunes, malades, demandeurs d’emplois… tout le monde !
Les femmes sont les premières touchées : temps partiels, chômage moins accessible et allocations rabotées, pensions mises à la diète. Les jeunes sont précarisés. Le report de la pension, les heures supplémentaires, les sous statuts empêchent l’arrivée des jeunes sur le marché du travail avec un contrat de qualité ! Les malades sont stigmatisés, exclus et abandonnés.
Toutes ces mesures fragilisent notre société. Et tout cela, sans création réelle d’emplois.
Pendant ce temps, les droits syndicaux et la liberté d’expression sont attaqués.
Toutes les catégories de la population, tous secteurs confondus seront touchés. Tout le monde y perdra.
Nous refusons une société précarisée, divisée, fragilisée.
Pour nous, marche ou crève, c’est non. L’Arizona, c’est non !
Nous voulons une société juste, solidaire, démocratique, qui respecte chacun·e.
Un autre choix est possible. Il est juste et payable.
Le 14 octobre, toutes et tous dans la rue !
Ensemble, nous sommes plus forts.











