Juin 2025
Les beaux jours approchent et les vacances se profilent à l’horizon.
Nous avons tous besoin d’un break, d’une période de repos bien méritée.
Notre récente enquête dans le secteur des finances a démontré que les travailleurs subissent une charge de travail excessive par manque structurel de personnel dans les services.
Des heures supplémentaires sont trop souvent prestées et le temps de travail n’est pas toujours respecté.
Beaucoup d’employés souffrent de stress chronique.
Les employeurs font beaucoup de déclarations concernant le bien-être au travail mais ne mettent nullement en place des adaptations qui favoriseraient cela dans leurs entreprises, que du contraire!
Des agences bancaires ferment, des services entiers sont transférés vers d’autres structures ou vers d’autres pays, des services subissent des restructurations régulières. Cela engendre énormément d’inquiétude, mais aussi un surcroît de travail pour le personnel en place.
Les travailleurs doivent également régulièrement s’adapter à l’utilisation de nouvelles technologies sans avoir ni le temps ni la formation pour le faire dans de bonnes conditions.
La solution miracle?
Ce serait, selon le Gouvernement et les employeurs, le système de l’épargne-carrière mis en place par la loi du 5 mars 2017 et entré en vigueur le 1er février 2018 !
Pour ce faire, il suffit d’une convention-cadre du secteur ou à défaut une convention d’entreprise, Ainsi, chaque travailleur disposerait de la possibilité de gérer lui-même une partie de sa carrière et de prendre des temps de pause quand il le souhaiterait »… Vraiment? L’employeur ne serait-il pas tenté d’influencer très fortement la non-prise de congé des travailleurs en invoquant des périodes de pics ou la charge de travail trop importante (sic) ? Pas grave, les congés peuvent être épargnés pour plus tard, n’est-ce pas?
Il faut prester des heures supplémentaires? Pas de problème, celles-ci ainsi que le salaire qui s’y rapporte peuvent être transférés dans le compte épargne-carrière.
Les jours de congés d’ancienneté, les jours qui résultent de la réduction du temps de travail, les heures prestées dans le cadre d’un horaire flottant peuvent également faire l’objet de ce système ».
Certainement pas en ce qui concerne la santé et le bien-être au travail !
Tant pour les heures supplémentaires que pour les heures prestées en trop dans le cadre du système des horaires de travail flottants, il est important de garder à l’esprit qu’il s’agit toujours d’heures prestées en plus du temps de travail normal. Si l’on introduit un système de compte épargne-carrière qui permet d’épargner ces heures, les travailleurs de l’entreprise seront encouragés à travailler plus d’heures que le temps de travail normal.
Quid de l’accumulation importante d’heures/de jours? Sera-t-il possible de les récupérer à un moment? Et à quel salaire? Si ces jours ne sont pas récupérés, en cas de fin de contrat, à quel tarif seront-ils payés? … Cela pourrait sembler tentant, mais beaucoup de questions restent en suspens …
Vous l’aurez compris:
Nous ne sommes pas demandeurs d’un système d’épargne-temps qui permet une flexibilité accrue et qui demande une vigilance de tous les instants des mandataires syndicaux pour que soient préservées des conditions de travail faisables.
Nous serons très vigilants à cet aspect lors des futures négociations sectorielles le cas échéant.En attendant la rentrée, nous vous souhaitons d’ores et déjà










