Aux travailleurs de Carrefour
Nouvelle franchise dans le commerce: l’angoisse monte chez les travailleurs Carrefour
Dans le commerce, chaque jour réserve son lot de mauvaises nouvelles. Alors que les négociations sur la fermeture de Cora commencent, c’est du côté de Carrefour qu’une annonce est faite au CE de ce jeudi.
Carrefour cède un de ses anciens hypermarchés, déjà transformé en supermarché il ya quelques années, à Albert Heijn. Ce magasin sera désormais exploité en franchise et non plus sous format intégré.
À nouveau, les travailleurs de Carrefour vivent dans l’angoisse. Assistons-nous à la première d’une longue série de franchises, avons-nous un scénario à la Delhaize juste « distillé », « saucissonné» magasin par magasin ou est-ce simplement pour «faire pression» sur les travailleurs alors que des discussions sont en cours sur des sujets aussi complexes que l’ouverture du dimanche matin, l’introduction de flexijobbers, la multiplication des étudiants, l’élargissement des heures d’ouverture, la restriction de certains acquis ou encore la polyvalence totale des travailleurs, liée à une plus grande flexibilité des horaires.
Les organisations syndicales ont toujours été de bonne volonté pour mener le dialogue social.
Néanmoins, certains de ces sujets sont à ce point importants qu’ils doivent être traités au niveau du secteur. C’est ce pourquoi le SETCa/BBTK se bat depuis des mois, voire des années.
Un banc patronal attentiste qui attend que le gouvernement lui taille des solutions sur mesure
En face de nous un banc patronal qu’il s’agisse de Coméos ou des employeurs, largement absent et sourd à toute volonté de dialogue.
Nous regrettons qu’une fois de plus le stress, l’anxiété doivent être portés par les travailleurs alors que les exemples de fermetures ou de restructurations lourdes dans le commerce sont légion malheureusement chaque jour.
Nous attendons que les fédérations patronales et les employeurs du commerce se mettent autour de la table, afin de trouver des solutions à l’harmonisation des commissions paritaires, sur un socle commun qui stoppe le dumping social et la dérégulation du secteur. On pense notamment aux cowboys qui œuvrent dans la franchise et qui gèrent des groupes de magasins important en appliquant les conditions de travail de l’épicier du coin.
Nous voulons d’un secteur du commerce fort où nous trouverons de l’emploi de qualité, et où il sera encore possible de faire carrière autrement que via un contrat étudiant ou un flexi-job.
Nous avons relancé les Présidents de commissions paritaires pour qu’ils soient eux aussi acteurs de solutions négociées.
La concertation sociale est une plus-value quand elle est portée de part et d’autre de la table.










