HALTE AU BLABLATIGNY
INSTABILITÉ D’EMPLOI
« Mais l’autre difficulté que relatent les jeunes enseignants, et cela revient avec insistance, c’est qu’ils font beaucoup d’intérims, passent d’un établissement à l’autre, avec toujours une épée de Damoclès: le statutaire qu’ils remplacent, qui est, par exemple, en détachement dans une organisation de jeunesse, en maladie de longue durée ou en congé maternité, pourrait revenir. » (L’Echo – 24/08/2024)
Le CDI une solution ? NON
• Avec un CDI, on ne supprimera pas les congés de maternité ou de maladie de longue durée !
• Avec un CDI on ne supprimera pas le fait de pouvoir revenir dans son emploi en fin de congé de maternité ou en fin de maladie !
Par contre, avec un CDI, en fin de remplacement, l’intérimaire n’aura accumulé aucun jour de priorité pour un réengagement !
Amélioration possible dans le statut :
• Octroyer ces priorités dès la première année d’engagement • Étendre les priorités à tous les PO et en inter-réseaux • Engagement des remplaçants à temps plein pour l’année pour effectuer les remplacements en inter-réseaux dans une zone géographique, avec octroi des priorités en inter-réseaux.
• Diminuer la durée pendant laquelle la place peut être bloquée par certains congés (3 ans ?), l’enseignant nommé qui reviendrait retrouverait une place dans l’enseignement mais pas nécessairement celle qu’il avait.
ENTRÉE DANS LE MÉTIER
Le CDI une solution ? NON
Le statut permet de stabiliser les nouveaux enseignants grâce à un système de priorités qui empêche leur PO d’engager un autre enseignant avant eux.
C’est la liberté de choix des PO qui augmente l’instabilité des nouveaux enseignants et cette liberté sera encore plus grande sans les priorités prévues dans le statut.
Avec un CDI, on ne supprimera pas les congés de maternité ou de maladie de longue durée ! Avec un CDI on ne supprimera pas le fait de pouvoir revenir dans son emploi en fin de congé de maternité ou en fin de maladie !
Par contre, avec un CDI, en fin de remplacement, l’intérimaire n’aura accumulé aucun jour de priorité pour un réengagement !
Amélioration possible dans le statut :
• Octroyer ces priorités dès la première année d’engagement
• Étendre les priorités à tous les PO et en inter-réseaux
• Plutôt que de se débarrasser chaque année des nouveaux enseignants, les PO devraient accorder les priorités du statut dès le premier engagement et accompagner les nouveaux enseignants dans leur développement professionnel.
• Engagement des remplaçants à temps plein pour l’année pour effectuer les remplacements en inter-réseaux dans une zone géographique, avec octroi des priorités en inter-réseaux.
AMÉNAGER LE DÉBUT ET LA FIN DE CARRIÈRE… VRAIMENT ?
« Ce que nous voulons, c’est rendre le métier plus attractif. Dans notre batterie de mesures, il n’y a pas que les CDI pour les jeunes. Il y a par exemple l’aménagement du début et de la fin de carrière »
Le CDI une solution ? NON
Les aménagements de début et de fin de carrière sont nécessaires, mais le CDI ne donne aucune garantie sur ce plan. Au contraire, des aménagements de début de carrière et de fin de carrière existant dans les statuts seront remis en question par la négociation des CDI.
Le CDI de la DPC prévoit d’augmenter le temps de travail pour tous les enseignants de deux périodes sauf en début et en fin de carrière… Autrement dit, l’aménagement consiste à avoir la même charge de travail qu’actuellement !
Abracadabra, voilà que l’augmentation du temps de travail de tous est présentée comme un allègement du temps de travail pour les enseignants débutants et expérimentés.
Amélioration possible dans le statut :
• Continuer à renforcer les aménagements déjà prévus dans le statut, en particulier pour les enseignant.e.s en début de carrière pendant les 2 premières années
• Octroyer du temps (moins 2 périodes de travail face à la classe) pour assurer les préparations et rendre possible la supervision par l’équipe éducative.
STAGES RÉMUNÉRÉS
Le CDI une solution ? NON
La rémunération des stages est un leurre. Si des nouveaux enseignants quittent le métier dans les premières années, c’est notamment parce que leur formation initiale n’a pas été suffisante pour qu’ils se sentent à l’aise en classe. C’est la raison pour laquelle la réforme de la formation initiale a renforcé cette formation. L’allongement de la formation à 4 ans vise à augmenter l’expertise des nouveaux enseignants que l’octroi d’un master doit pouvoir certifier.
Que va changer la rémunération des stages ? la rémunération change le stage en activité professionnelle. Les exigences portent sur ce que l’employeur (l’école) demande et non plus seulement sur ce que la formation initiale demande. L’enjeu n’est plus l’apprentissage, l’enjeu devient de prendre en charge des classes, alors que le stagiaire est censé être toujours en formation.
Amélioration possible dans le statut :
Un renforcement de l’accompagnement et de la supervision des stagiaires, notamment par un meilleur accès (crédit temps ?) à la formation des maîtres de stage, par une reconnaissance, dans leur temps de travail, du travail d’accompagnement réalisé par les maîtres de stage avec une amélioration de leur rémunération et par des possibilités renforcées de feed-back théoriques par l’école de formation initiale en cours de stage.
TRAVAILLER + POUR GAGNER +
« Et bien sûr aussi, on veut revaloriser le métier avec un barème plus élevé. »
Le CDI une solution ? NON
Le CDI de la DPC prévoit une augmentation du salaire de 10% pour une augmentation du temps de travail de 10%.
Il ne s’agit pas d’un barème plus élevé mais d’une augmentation du temps de travail pour un même salaire horaire. Allonger les études d’un an pour obtenir un master et n’obtenir qu’une augmentation du temps de travail… ce n’est pas ça qui va revaloriser le métier !
Il ne s’agit pas d’un barème plus élevé, mais d’une obligation pour les enseignants de travailler plus pour boucher les trous de la pénurie.
C’est une fuite en avant… Augmenter encore la charge de travail ne fera qu’augmenter les envies de fuir le métier.
Amélioration possible dans le statut :
FORMER + ACCOMPAGNER +
La réforme de la FIE, déforcée dès le début de la législature par un repli sur une formation en quatre années, a été réduite à sa plus simple expression. Sous-financée et mal ficelée, elle met les membres du personnel à rude épreuve et provoque une diminution sensible des inscriptions des étudiants. Pour inverser la tendance, des mesures coûtantes sont incontournables.
• En matière de communication, pour mieux faire connaître les nouvelles filières de la FIE et les changements apportés en termes de revalorisation potentielle du métier (nouveau barème, unicité du métier, pratique réflexive, travail d’équipe, enseignant- chercheur).
• En matière d’encadrement, de bourses et de coût des études, pour améliorer l’accessibilité et les taux de réussite des étudiants.
• En matière d’habilitations, par un financement préférentiel ou garanti des options sous-fréquentées par rapport aux besoins de l’enseignement.











