Delhaize
QUI ALLEZ-VOUS CROIRE?
Ce 13 juin se tenait une troisième conciliation pour l’entreprise Delhaize, pas sous l’égide du ministre mais à la demande des organisations syndicales.
But: faire constater que sur le terrain, Delhaize méprise toute une série de conventions collectives d’entreprise et de secteur.
Pour résumer en quelques points
Delhaize ne respecte pas la convention de mobilité interne qui est applicable aux services centraux et devrait permettre le reclassement des personnes dont le poste disparaît. Delhaize ne respecte pas plus la convention relative à la stabilité d’emploi en commission paritaire 202 ni la loi Renault et évite la notion de licenciement collectif. Alors qu’on sait d’ores et déjà que, pour les services centraux, les seuils nécessaires à déclencher la procédure Renault sont atteints.
Côté magasins, nous dénonçons le fait que Delhaize ne respecte pas la CCT ASO relative à l’organisation du travail. Il est clair que pour qu’un magasin tourne convenablement, il doit fonctionner avec toutes les catégories de personnel nécessaires. Qu’il s’agisse d’hygiène, qu’il s’agisse de sécurité, qu’il s’agisse de classification de fonctions, qu’il s’agisse de salaire, la direction doit respecter la CCT sur l’organisation du travail. Cette convention contient notamment les tâches que peuvent réaliser des étudiants et surtout celles qu’ils ne peuvent pas réaliser. Elle contient aussi une limitation du volume d’heures que les étudiants peuvent réaliser.
Un magasin ne peut pas fonctionner avec un directeur et 3 étudiants. Nous constatons aussi que, pour combler les trous des travailleurs absents et ou en grève, Delhaize pratique de manière sauvage toute une série d’heures supplémentaires.
Dans les magasins, pire, on voit débarquer des directeurs «volants» qui gèrent plusieurs magasins ou encore des consultants dont on ne sait même pas quel type de contrat ils ont…
Inutile de vous dire que tout ça ne cadre pas avec les conventions collectives en vigueur chez Delhaize.
C’est donc ce que nous voulions dénoncer lors de la conciliation.
Réponse de la direction
- Pour les services centraux, les conventions ne s’appliquent pas, elles n’ont pas été dénoncées, mais elles ne s’appliquent pas … Bref, je respecte ce que je veux, quand je veux!
- Pour les magasins, ne pas respecter la CCT ASO, « c ‘est normal, c’est un cas de force majeure! ». Original comme réponse … Une grève qui dure depuis 3 mois, des travailleurs malades seraient des cas de force majeure qui permettent à la direction de ne pas remplir ses obligations conventionnelles. Le sommet de la mauvaise foi patronale, mais doit-on s’en étonner encore?
Bête question, est-ce que Delhaize accepterait que vous remplissiez vos tâches à 80% parce que vous n’êtes pas content de l’attitude de la direction et que c ‘est donc pour vous un cas de force majeure? Non, jamais « Le Lion» n’accepterait cela.
Il n’est donc pas question que nous considérions que des gens qui sont malades, ou qui sont en grève soient considérés comme les responsables de la situation et permettent dans les faits à la direction de se dédouaner de ses engagements conventionnels!
Pour le reste, Delhaize avait prévu de partir à 18h00 … 4 heures pour régler 3 mois de conflit.
Le lion est définitivement le roi de la jungle asociale…
Comeos, fédération patronale, membre de la commission paritaire, n’a pas non plus joué son rôle de garant de l’application des CCT.
Le conciliateur est resté impuissant…juste philosophe, pas conciliateur proposant aux travailleurs d’accepter le choc émotionnel de l’annonce et puis d ‘avancer …. proposant une nouvelle date de conciliation , mais pour quoi faire? Le conflit n’est pas un choc émotionnel, c ‘est le mépris de règles élémentaires de droit. Pour négocier, il faut avoir matière à négocier et Delhaize dit non à tout, seule la CCT 32 bis s’appliquera ! Une nouvelle conciliation ne résoudra aucun conflit, ni n’apportera de justice sociale! Nous n’étions pas là pour une thérapie collective, juste pour faire respecter nos droits …
Delhaize communiquera comme d’habitude sur LIO pour vous signaler qu’il était ouvert à la discussion et qu’une fois de plus, les syndicats se sont entêtés … Alors qui allez-vous croire?
Une direction qui vous méprise, vous vend pour du « moins disant social» et pour plus de fric pour ses actionnaires … ou vos délégués qui n’ont de cesse d’essayer de faire respecter vos droits et de vous assurer un avenir correct? Choisissez votre camp, Delhaize essaie juste de vous amener aux vacances et puis pendant que les étudiants inonderont les magasins de leur présence, quand vous rentrerez de vacances, ce sera le grand saut vers l’inconnu et la franchise …
Juste un dégoût au fond de la bouche … il y a quelque chose de pourris dans ce … conflit.
On ne lâche rien, on continue le combat! Dans 2 mois, il sera trop tard, montrant les dents au Lion!
Notre combat est juste! Pour les travailleurs de Delhaize et pour les autres! Restez à l’écoute de vos DS, mobilisés.










