Carrefour – accord de raison

 Pour les organisations syndicales, il a toujours été clair que le l’organisation du travail seule n’est pas responsable du déclin des magasins. Une politique commerciale digne de ce nom doit se développer chez Carrefour.

Nous avons également toujours dit qu’un accord au sein de l’entreprise Carrefour ne suffirait pas seul à trouver des solutions d’avenir.

La problématique d’une concurrence, toujours déloyale avec les magasins en franchise en lien avec le travail du dimanche et des conditions de travail au rabais et précaires, nous force à continuer à exiger l’harmonisation des commissions paritaires pour stopper le dumping social dans le secteur du commerce.

Mener une table ronde sur l’avenir du commerce, notamment par rapport à la concurrence toujours plus grande de l’e-commerce ou encore sur le commerce transfrontalier, est fondamental pour arriver à pérenniser les magasins au long terme.

Toujours tenter de retrouver la rentabilité en rognant sur les acquis des travailleurs n’est pas la solution. Carrefour doit prendre ses responsabilités au niveau du secteur et imposer un débat sur l’harmonisation des CP pour qu’enfin, les cow-boys de la franchise jouent avec les mêmes règles que les magasins intégrés. Le tout à la franchise ne règlera rien !

Sécurité d’emploi et non franchise + pouvoir d’achat

Nous avons pu obtenir un accord garantissant le maintien de l’emploi et l’absence de franchise jusqu’au

1er juillet 2028.

Nous avons également obtenu une augmentation du pouvoir d’achat à travers le relèvement de la valeur du chèque -repas à concurrence de € 1,5 pour les collaborateurs des catégories 3, 4 et 5 dans les magasins et les services centraux à partir du 1 er mars 2026. Une augmentation de € 0,50 des chèques -repas est prévue à partir du 1er janvier 2027 pour autant que les résultats soient bons.

1. Une plus grande polyvalence ? Ce sujet a clairement été abandonné dans l’état actuel des choses. Comme d’autres, il reviendra plus tard à la table des négociations. Entre -temps, nous voulons une évaluation claire de la polyvalence existante, de la manière dont elle est utilisée et de ce qu’il pourrait encore falloir changer pour que l’organisation soit plus efficace.

2. Le travail du dimanche matin est introduit dans pratiquement tous les magasins (hors exclusions spécifiques). Ouverture de 8h à 12h avec minimum 2 personnes (dont 1 responsable) pour l’ouverture. Sur base volontaire pour les anciens travailleurs (CDI et CDD en service avant le

01/01/2026), donc aucune obligation pour eux.

Pour les nouveaux travailleurs, le volontariat sera aménagé. En effet, ils devront prester 13 dimanches ; ils pourront en prester plus sur base volontaire. Pour les étudiants et les flexi -jobbers, il s’agira d’une obligation de travailler le dimanche.

!!!! Ce sont d’abord les travailleurs en CDI, puis CDD, qui pourront se porter volontaire pour travailler le dimanche, ensuite les nouveaux travailleurs et seulement en dernier recours les flexi –

jobbers et les étudiants. Pour tous les travailleurs à l’exception des étudiants et des flexi -jobbers, la rémunération pour cette journée sera de 150%. Les travailleurs à temps partiel, au contraire des temps pleins, pourront prester ces heures en heures complémentaires. Le stand financier sera fermé, dans un premier temps le drive également. Les autres services seront ouverts.

!!!! Des règles transitoires s’appliquent pour les magasins actuellement déjà ouverts toute l’année le dimanche – à voir dans ces magasins.

Un planning semestriel pour les disponibilités des travailleurs sera mis en place. Il y aura dorénavant 10 week -ends libres en plus de ceux pris dans le cadre des congés légaux (et des RTT pour les temps pleins).

Les prestations des dimanches de fin d’année restent à l’identique (garantie de 2 dimanches à

300%). Les heures du dimanche viennent en plus des heures prestées la semaine. En d’autres termes, il n’y a pas de glissement d’un volume d’heures des six premiers jours de la semaine vers le dimanche.