Communiqué de presse

Pendant que certains sauvent des vies, d’autres profitent de la crise du covid-19 pour faire de la spéculation financière sur le dos des travailleurs.
Les abus de « Force Majeure » doivent cesser !
Grande est notre stupéfaction de constater que l’usage du chômage temporaire pour force majeure est pratiqué par des services non marchands, alors que les organes de subventionnement assurent le maintien des subsides de fonctionnement ainsi que les subsides à l’emploi afin de les aider à passer la crise sanitaire et maintenir l’emploi.
C’est le cas pour l’asbl Enfant Phare, (ex Garance) une asbl dont le siège social est à Boussu, qui organise des activités extrascolaire pour les enfants de la région de Mons et du Borinage qui a décidé de placer son personnel d’animation (une trentaine d’animateurs) en chômage temporaire alors qu’ils étaient depuis quinze jours en télétravail.
Malgré l’Arrêté Ministériel du 23 mars 2020 qui oblige les employeurs à utiliser le télétravail, la direction de L’Enfant-Phare a décidé qu’elle ne le respecterait pas.
Pourtant cette institution maintient tous ses subsides des Communes, de la région, de l’ONE, et ses subsides à l’emploi notamment ses points APE.
Seule la participation des parents des enfants accueillis dans ses structures n’est plus perçue vu que le service a mis ses activités à l’arrêt suite aux mesures de confinement imposées par le Gouvernement Fédéral.
Le budget équivalent à la participation des parents est marginal au regard de l’ensemble du budget de cette asbl.
Il n’est pas justifié que les animateurs de cette asbl voient leurs salaires remplacés par du chômage temporaire, c’est contraire à la volonté du Gouvernement Fédéral qui veut préserver au mieux les revenus des travailleurs. Ceci alors que le télétravail est fondamental pour préparer les nombreuses activités que devra relancer l’Enfant Phare quand le service pourra réouvrir ses portes aux enfants. Et nous le répétons, ceci alors que l’asbl maintient ses subsides.
Cette attitude de la part des dirigeants de l’asbl Enfant Phare est révoltante et dépourvue de civilité, précieuse en cette époque de crise. Le chômage temporaire n’est pas une mesure d’ajustement budgétaire qui doit permettre à certaines entreprises de thésauriser sur le dos de la sécurité sociale.
Pour le SETCa et la CNE, cette situation est inacceptable. L’appel au chômage temporaire pour force majeure correspond à un besoin réel, dans un contexte de crise sans précédent. Abuser de ce contexte pour économiser quelques semaines de salaire et les faire payer par la Sécurité sociale, c’est hypothéquer dramatiquement l’avenir de notre Sécurité sociale. Nous avons contacté les services de contrôle de l’ONEm de Mons pour dénoncer ce que l’on appelle l’«ingénierie sociale». L’enquête est en cours.
Pour toute information complémentaire, contactez les responsables en charge du dossier:
Patrick Salvi
Secrétaire Régional SETCa
0495/307.909
&
Sylvie Pottiez
Secrétaire Permanente CNE
0496/92.71.39